50e congrès : synthèse commission pêche à pied
50e congrès de la FNPP les 12 et 13 avril 2024 à Paris
La réglementation de la pêche à pied dépend de chaque département ou région. De ce fait, les arrêtés qui sont pris par les préfets de région ne tiennent pas suffisamment compte des arrêtés voisins. C’est l’un des grands problèmes de la pêche à pied. L’harmonisation est un des objectifs de la charte signé en 2010 et qui devait être mise en œuvre. Aussi, il est nécessaire d’harmoniser autant que faire se peut, les règles, et en particulier la description des engins de pêche en tenant compte toutefois des usages locaux.
Par ailleurs les espaces de pêche se réduisent de plus en plus, notamment en raison de l’augmentation des cultures marines de toutes sortes. Il n’est pas normal que les associations ne soient pas consultées lors de projets d’agrandissement ou d’installation de cultures marines ; les associations en accord avec les comités régionaux des pêches maritime et des élevages marins voire le CNPMEM (Comité national des pêches maritimes et élevages marins) seraient force de propositions pour définir les zones d’accès aux zones de pêche.
L’information faite par les services de l’État est globalement insuffisante, on peut constater sur leurs sites que les mises à jour ne sont pas toujours faites. Ce sont bien souvent la FNPP et les clubs locaux qui assurent cette information avec leurs propres outils dont s’inspirent largement les parcs marins, par exemple. Il est indispensable de généraliser les panneaux d’information aux accès à la mer.
Quelles sont nos demandes ?
- Extension des comités de suivi sur tous les départements littoraux.
- Affichage réglementaire généralisé et à jour aux accès à la mer pour l’information des pêcheurs à pied (inciter les communes à le faire en liaison avec l’OFB).
- La mise en place d’une plateforme d’information permettant de connaître les règles en tous lieux.
- Une harmonisation des règles de pêche à pied :
- quotas par espèce et non toutes espèces confondues et en nombre d’individus quand cela est possible,
- distance à respecter la même partout par rapport aux concessions conchylicoles.
- L’abrogation des arrêtés obligeant au marquage de certaines espèces.
- Un balisage suffisant des installations conchylicoles (normalement obligatoire).
- Nous disons STOP aux extensions des concessions conchylicoles, quand la capacité trophique du milieu est déjà à saturation.
- Réensemencements et autres actions pour la préservation de la ressource ; la commission ne s’oppose pas aux réensemencements à condition que cela profite à tout le monde, professionnels et récréatifs. Toutefois, se pose le problème du financement. Un groupe de travail local comprenant toutes les parties concernées, doit être constitué.
Jean Lepigouchet, responsable commission pêche à pied