CPML50-FNPP - Un avenir pas radieux pour la pêche de loisir
Lors de l'assemblée départementale des plaisanciers au pôle nautique.
©Chantal Leclerc
Barneville-Carteret - Le Comité départemental de la pêche maritime de loisir de la Manche (CPML50-FNPP) s’est réuni samedi 12 juillet au pôle nautique de Barneville-Carteret pour un conseil d’administration extraordinaire.

La Presse de la Manche

CPML50-FNPP - Un avenir pas radieux pour la pêche de loisir

Le Comité départemental de la pêche maritime de loisir de la Manche (CPML50-FNPP) s’est réuni samedi 12 juillet au pôle nautique de Barneville-Carteret pour un conseil d’administration extraordinaire.
Le président Denis Richard a accueilli les invités et il a remercié le maire de Barneville-Carteret David Legouet pour son accueil. Jean Mitsalis, président de la Fédération nationale de la plaisance et des pêches de loisir en mer, qui regroupe plus de 300 associations et qui revendique plus de 30 000 adhérents, était là. Stéphane Travert, député de la Manche et ancien ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, était également présent. Chacun des représentants des 24 associations de la Manche qui représentent 2 800 adhérents, a présenté leur association et leurs problèmes concernant le domaine portuaire et la pêche de loisir.

La ressource est en baisse

Tous s’accordent à dire que la ressource est en baisse sauf le bar qui semble revenir grâce aux mesures prises depuis 2015. Interdiction de pêche dans les frayères pendant la période de reproduction, fermeture pour tous en février et mars, quotas et limitations de capture pour le loisir (deux poissons par jour et par pêcheur d’avril à janvier), le cabillaud a complètement disparu, la sole est de plus en plus rare, le stock de lieu jaune est effondré et fait débat, des mesures auraient dû être prises bien avant. Sa taille minimale de capture, qui est passée de 30 à 42 cm, est une bonne chose, à condition d’être imposée à tous (pêche commerciale comme loisir). Les pêcheurs à la côte ne peuvent plus en pêcher car il n’y a que du petit poisson. Concernant le maquereau, sa présence est de plus en plus aléatoire, il n’y a plus de période, mais il y en a encore un peu. Les intervenants son unanimes, il faudrait aller voir du côté des bateaux usine qui en pêchent 200 tonnes par jour au détriment de la pêche artisanale et de la pêche de loisir. Le homard est lui aussi en voie de disparition, c’est inquiétant même si sa taille minimale est passée à 9 cm.

La pêche au bar

Jean Mitsalis a réaffirmé que la pêche du bar du bord ne doit plus poser de problème. C’est une situation réglementaire « ubuesque » qui fait le charme de l’administration française qui pose tracas. En clair, la pêche du bar du bord est interdite pour les pêcheurs amateurs. Il s’agit d’un problème réglementaire long à résoudre : en 2023 des consignes du ministère de non-verbalisation à condition que période, nombre de prise et marquage soient respectés, ont été données. Ces consignes n’étaient pas appliquées par les services de contrôle dans la Manche. Un rappel a été fait à la demande de la FNPP par le ministère aux responsables des Affaires maritimes de la Manche. Cela va dans le bon sens, les pêcheurs de bar du bord ne devaient plus être inquiétés.

Sujets locaux

Les autres sujets abordés plus locaux ont été la pêche autour des bancs d’hermelles à Champeaux, la palourde sur la côte ouest et la circulation et stationnement des tracteurs et remorques sur l’estran. Une discussion à bâtons rompus a suivi ou chacun a exposé ses griefs et ses inquiétudes. Stéphane Travert, lui-même adhérent de l’association manchoise, a renouvelé son soutien. Ce dernier a d’ailleurs été déterminant pour la pêche du bar. Il a été remercié.
En conclusion, les associations pensent être dans une « période sombre » et espèrent voir « une claircie » un jour.

Chantal Leclerc