
Les pêcheurs de loisir plaident pour « une réglementation cohérente »
L’obligation de déclarer leurs captures dès 2026 inquiète les pêcheurs de loisir qui voient dans cette mesure européenne la contrainte de trop.
Alertée par son collègue au conseil régional Patrick Le Diffon, lui-même pêcheur de loisirs, la députée européenne bretonne Isabelle Le Callennec, membre de la commission pêche au Parlement européen, a souhaité prendre le pouls du terrain chez elle, en Bretagne, carsi la pêche professionnelle est présente et active auprès des instances jusqu’au niveau européen, il n’en est pas de même pour la pêche de loisir. D’où ce « besoin d’interlocuteurs » pour ce « loisir populaire et territorial à soutenir et qui pèse 4 milliards d’Euros pour la pêche et la plaisance ».
Une première rencontre a eu lieu vendredi à Étel par l’entremise de Jean-François Talmont, pêcheur, réunissant Patrick Zimmermann, vice-président de la Confédération Mer & Liberté et de la Fédération nationale de la plaisance et des pêches en mer (FNPP), Gérard Chouquet, de l’Unan 56, François Le Sager, de la Fondation des pêcheurs, Jean-Louis Coutrot, des pêcheurs-plaisanciers de la Ria d’Étel. Et aux côtés d’lsabelle Le Callennec et Patrick Le Diffon, Stéphane de Sallier-Dupin, conseiller régional.
L’exemple de la taille du bar
Insistant sur leur pratique « sélective » non prédatrice, ils ont plaidé pour une « réglementation cohérente et non plus un empilement de mesures dont la dixième contredit la première ». Ils pointent les incohérences, comme pour la taille minimale du bar à 42 cm contre 36 cm pour les professionnels.
Isabelle Le Callennec concluait en souhaitant que la Bretagne puisse être « un exemple de gestion en bonne intelligence des espaces et des espèces » et un travail en faveur d’une « meilleure cohabitation entre pêcheurs de loisir et professionnels ». Déjà, l’accueil de cette rencontre au Foyer du Marin était un signe.