Pays de Caux - Dédaration obligatoire des captures : l'avis des pêcheurs
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Fécamp - À partir de janvier 2026, les pêcheurs en mer devront déclarer électroniquement leurs captures d’espèces sensibles.

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Pays de Caux - Dédaration obligatoire des captures : l’avis des pêcheurs

Les pêcheurs en mer, en bateau ou du bord, seront soumis à partir du 10 janvier 2026 à une dédaration électronique pour toute capture d’espèces répertoriées. Cela ne concernerait que les « espèces sensibles sous gestion » comme le bar, le lieu jaune, dorades rose et coryphène ainsi que le thon rouge. Si cet arrêté constitue sur son principe une étape décisive pour la pêche de loisir, il peut être perçu comme une atteinte à leur liberté parmi les près de deux millions de pêcheurs en France.

Plus facile pour les pêcheurs en bateau

La communication a été pour le moins brutale et amplifiée par les réseaux sociaux, ce qui a provoqué une levée de boucliers au sein de la communauté des pêcheurs. Et pourtant il y a des points positifs comme le souligne la Confédération Mer & Liberté, qui est la représentation officielle des pêcheurs en mer de plaisance en France et qui regroupe les principales fédérations de la pêche plaisance en mer, récréatives et/ou sportive.
Du côté de Fécamp, Jean-Maurice Titren, président des Pêcheurs de l’Estran, fait une distinction. « Cela ne devrait pas poser de problème pour les pêcheurs en bateau. Par contre, ce sera plus difficile pour ceux du bord, car ils sont plus difficilement identifiables et souvent moins au fait de la réglementation. »

Montrer la réalité des chiffres

Président de l’Association des pêcheurs plaisanciers de Fécamp (APPF), Éric Donis utilise une application depuis deux ans déjà : « Je rentre mes prises régulièrement, ce qui me permet d’avoir un historique et cela sans contrainte particulière ». Adhérents à la fédération nationale de la plaisance et de la pêche en mer, ils sont bien conscients de leur rôle de conseil et d’information auprès des adhérents.
Pour la Confédération Mer & Liberté, « cet arrêté va permettre de confronter la réalité de nos captures aux discours parfois exagêrés ou mensongers », et donc de répondre « aux accusations de certains professionnels », « aux attaques d’associations écologistes », etc. Par contre, elle souligne qu’à ce stade le dispositif créé est encore trop peu réaliste dans sa mise en pratique.