Granville : « le surfcasting a revitalisé le club ! »

Pêche en mer

Granville : « le surfcasting a revitalisé le club ! »

Entre les ateliers pêche, les concours de surfcasting et le dialogue avec les élus sur la réglementation,
le CPAG a su trouver les ingrédients de la réussite et voit son nombre d’adhérents augmenter
chaque année, faisant de lui un club incontournable de la région Cotentin. Nous faisons le point
avec Patrick Alvès, son président, qui est aussi notre correspondant à Granville, pour comprendre
l’importance de ces structures locales pour notre loisir. La rédaction.

Le CPAG ne cesse de grandir, peux-tu nous présenter rapidement le club ?

Nous avons fêté nos 50 ans l’an passé. À la base, c’était un petit groupe d’amis qui avait créé le Comité. L’idée était d’apprendre aux gens à réaliser des montages, à faire des lancers, en clair d’organiser des ateliers. Cet ADN a été transmis de génération en génération et reste aujourd’hui encore l’un des grands volets de nos activités. Ces ateliers sont destinés aux pêcheurs du bord, en bateau et à pied. Notre souci a toujours été de rendre la pêche accessible à tous. Cette volonté est directement liée au fait de ramener des jeunes dans notre club. Nous avons donc un gros axe pêche du bord (pêche à roder, lancer-ramener, surfcasting, etc.).
Nous comptons aujourd’hui environ 420 adhérents, et, sachant que nous faisons cela par famille, dans les faits nous sommes plutôt autour de 650 membres. Ce chiffre est en constante progression depuis la Covid et cela en grande partie parce que nous avons relancé le surfcasting dans le club depuis trois ans.

Tu parles d’un engouement autour du surf. Peux-tu nous en dire plus, mais aussi nous citer les autres activités qui fonctionnent bien dans le club ?

Nous avons réellement développé le groupe surfcasting en 2022 avec notre premier concours entre les gens du bureau etquelques adhérents. On était 10-12 pêcheurs.
Nous avons un peu communiqué sur ces événements surf et on est vite passés à 54 compétiteurs en 2023 avec 8 concours internes par an. En 2024, je pense que nous serons entre 70 et 80. On sent que les membres sont motivés, ils sont assidus, ils viennent aux ateliers, discutent, ils veulent progresser. Désormais, nous sommes en relation avec les autres clubs normands et nous faisons des échanges, des compétitions entre structures. À côté du surf, nous avons développé la pêche du thon il y a quelques années. Cette pratique étant relativement compliquée et très réglementée, le fait d’être dans un club permet de mieux l’appréhender. Et puis nous sommes dans une zone maritime riche, avec des îles, des plages, des falaises, etc. Un nombre non négligeabled’adhérents nous a rejoints en nous voyant pêcher en groupe sur la plage. Ça pique leur curiosité, ils viennent nous parler et se disent : « Pourquoi pas moi ? » C’est cela qui permet de faire vivre le loisir, ces nouveaux pêcheurs iront acheter du matériel en magasin, raconteront leurs sorties à d’autres, etc. C’est un cercle vertueux.

Au-delà de la pêche et de la sensibilisation à la protection de l’environnement, le club est un vrai relais entre les autorités et les pêcheurs. Comment le CPAG appréhende-t-il les aspects réglementaires ?

Dans le cadre de la protection de l’environnement, nous avons été déclarés association d’utilité générale il y a un an.
Cela nous permet de développer du partenariat et du mécénat. Nous travaillons par exemple étroitement avec les magasins locaux, les concessionnaires et des entreprises telles que Flashmer, qui est basée à Granville. Cela a pu se faire grâce à notre sérieux et à l’énergie que nous avons mise pour toujours bien informer nos adhérents comme les pêcheurs lambda. C’est également dans ce cadre que j’ai décidé d’envoyer chaque trimestre Les Échos du CPAG, qui donnent des nouvelles du club et mentionnent aussi les évolutions de réglementation. Nous tenons par ailleurs deux permanences au bureau dans la semaine, une le mercredi matin et une autre le samedi matin. Au total, nous recevons près de 1 200 personnes pour discuter des changements de loi. À côté de ces actions d’information, nous participons à certaines réunions de la Direction de la mer etdu littoral.
On relaie également les actualités locales au niveau de la FNPP pour leur faire part de ce qu’il se passe chez nous.
On essaye enfin d’attirer l’attention des autorités sur certaines problématiques qu’elles ne voient pas. Ce qui est valable aussi pour le pêcheur. Nous les sensibilisons et nous tentons de les préparer à ce que sera la pêche de demain en leur expliquant que « ramener les prises doit rester une liberté, mais qu’il ne faut pas avoirpeur de déclarer ce que l’on prend. Et même qu’il faut prendre ce virage... »

Plus d’infos : www.cpagranville.fr