Les prévisions de la réglementation 2025

Pêche en mer

Les prévisions de la réglementation 2025

Les ministres européens se sont réunis les 9 et 10 décembre pour décider des possibilités de captures pour chaque État membre en 2025. Voici ce qu’il en ressort.

Les tacs et quotas 2025

Pour la pêche récréative
À l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore sorti. Cependant, la feuille de route des négociations ne prévoyait pas de grands changements, à l’exception de l’interdiction du « No-kill » pour le lieu. Il y a donc peu de chances que l’on assiste à une revalorisation de nos droits de prélèvement.

Du côté des pros
Idem, pour les pros, les ministres viennent tout juste de quitter le conseil lorsque nous bouclons ce numéro et les premières impressions du monde de la pêche professionnelle étaient au soulagement. La crainte reposait notamment sur le plan WestMed.
Il prévoyait la « sortie de flotte de 14 navires sur les 57 composant la flottille en Méditerranée continentale, [ainsi que] l’instauration de zones de non-pêche et une limitation des jours de pêche ». Les signaux envoyés par l’UE étaient jugés alarmants par le ministre Loher. Finalement, ce plan ne semble pas avoir été suivi, même si des contraintes ont été ajoutées pour les pêcheurs méditerranéens. Côté Atlantique, c’est le maquereau et la sole qui se retrouvent avec une diminution de quotas, respectivement - 33 % et - 3 % ce qui a été très mal reçu par les pêcheurs de Boulogne-sur-Mer. De leur côté, les quotas pour le bar vont être augmentés de 5 à 10 %. À noter une baisse de 25 % du quota de langoustines dans le golfe de Gascogne.

Le CIEM dévoile sa stratégie pour la pêche récréative

Le CIEM, organe scientifique européen qui donne les avis pour les autorisations de prélèvement et qui, à ce titre, est une structure dans le processus décisionnel européen, a publié le 6 décembre un communiqué de presse plein d’informations et de sous-entendus laissant penser à de grands changements en perspective pour la pêche récréative européenne. En outre, c’est la première fois que le CIEM est aussi explicite quant à sa vision pour la pêche récréative.
En voici les grandes lignes.

« Loin d’être une activité de niche, la pêche récréative en mer (MRF) a un impact significatif sur les économies, les communautés et les environnements côtiers, la société et les stocks de poissons, tout en créant d’importants avantages en termes de santé et de bien-être pour les participants.
Dans le monde de la gestion des pêches, cependant, les décisions relatives à l’évaluation des stocks, aux mesures de conservation et à la durabilité ont été largement centrées sur les activités des flottes de pêche commerciale. Pendant ce temps, la pêche récréative est restée dans l’ombre. Kieran Hyder, Cefas, et Estanis Mugerza, Azti, coprésidents du groupe de travail du CIEM sur la science de la pêche récréative (WGRFS), ont dirigé les travaux relatifs à la feuille de route du CIEM sur la pêche récréative en mer. M. Hyder relève plusieurs raisons qui expliquent le manque d’inclusion de la pêche récréative dans les évaluations et les processus consultatifs actuels.
“Les pêcheries récréatives sont diverses et dispersées, avec de nombreux engins utilisés et un manque de listes de participants, ce qui les rend difficiles à surveiller. Il en résulte un manque de données qui sont nécessaires à la fois pour dissiper le mythe répandu selon lequel la pêche à la palangre n’a pas d’impact et pour l’inclure dans les évaluations des stocks.” »

La pêche de loisir trop complexe pour être incluse ?

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