La Confédération Mer & Liberté reçue par la ministre Agnès Pannier-Runacher
De droite à gauche : Jean Mitsialis, co-président, Agnès Pannier-Runacher, Simone Falce, Alain Scriban. Gérard Peroddi, co-président était absent pour raison indépendante de sa volonté.
La Confédération Mer & Liberté a été reçue ce lundi 10 février par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.

Confédération Mer & Liberté

La Confédération Mer & Liberté reçue par la ministre Agnès Pannier-Runacher

Cette rencontre a permis d’évoquer plusieurs sujets de préoccupation forte pour le monde de la pêche en mer de loisirs et sportive.

Celui-ci s’interroge en particulier sur son avenir et sur le fait d’être de plus en plus confronté à une accumulation de contraintes et surtranspositions de décisions à court terme. Si les pêcheurs à pied sur le littoral ou du bord, en mer embarqué ou en pêche sous-marine, concèdent pourtant depuis longtemps d’importants efforts en faveur de l’environnement et la biodiversité, certaines décisions parfois déséquilibrées - ou jugées inéquitables jusqu’à diviser inutilement les uns contre les autres -, sous-estiment les conséquences réelles à moyen terme sur le renouvellement et la préservation réelle de la ressource, tout en persistant à ne pas remettre en cause certains modes de faire non sélectifs ou à protéger certaines zones ou périodes sensibles. Plusieurs exemples ont pu être mis en avant concernant notamment le thon rouge, le lieu jaune ou le bar en particulier.

Une reconnaissance plus marquée des efforts entrepris par les pêcheurs en mer de loisirs et sportifs est nécessaire et attendue par des décisions concrètes plus cohérentes et équitables. En particulier, sont mis en avant ceux de toutes nos fédérations et associations qui s’engagent bénévolement de manière structurée pour promouvoir une pêche durable, écoresponsable et en toute sécurité, tout en restant force de proposition et en dialogue, présentes au niveau local, régional ou national (parc marins, éoliens, ports, etc.). Elles participent également au développement de solutions pour répondre aux obligations auxquelles la France s’est engagée au niveau européen dès 2026 (déclaration espèces sensibles, déclaration du pêcheur et charte de comportement) ou pour faciliter demain l’accès aux informations réglementaires ou d’ordre pédagogique.

La pêche en mer de loisirs et sportive reste en effet une activité populaire profondément ancrée dans la culture et les traditions, et qui transcende les différences sociales et générationnelles. Malgré une part de prélèvements de la ressource qui reste modeste pour la consommation du pêcheur, cette pêche offre un partage d’expériences et de savoirs, d’abord au niveau familial, et qui renforce le lien entre l’homme et la mer au plus près des réalités et de la nature. Sans oublier son poids économique de plus de 4 milliards d’euros.

Par les actions de ses fédérations et leurs centaines de milliers de membres engagées que représente la Confédération, elle est un vecteur puissant, sans subvention de l’État, de transmission de valeurs entre générations, de pratiques et comportements écoresponsables et d’information (revues trimestrielles, écoles de formation ou guides diffusés à des millions d’exemplaires, projets de sciences participatives avec des universités, rencontres thématiques).
Si certains progrès de concertation et d’écoute sont à relever, notamment dans le cadre de la CNML sous la présidence des sénateurs Alain Cadec et Pierre Médevielle, gageons que cette rencontre avec Madame la ministre puisse ouvrir la voie à une évolution vers des résultats plus concrets et respectueux des efforts entrepris par la pêche en mer de loisirs et sportive.
La ministre a été invitée à venir présenter ses vues et échanger sur ces sujets de sa responsabilité lors l’Assemblée générale de la Confédération Mer & Liberté en marge du Festival de Nantes qui aura lieu du 23 au 25 mai prochain.