Rencontre entre la Confédération Mer et Liberté et Catherine Chabaud, ministre déléguée chargée de la Mer et de la Pêche
En réaction à ses premières déclarations, la CML a saisi Catherine Chabaud, ministre déléguée chargée de la Mer et de la Pêche pour rappeler l’importance de la pêche en mer récréative et de la plaisance : plusieurs millions de pratiquants toutes générations confondues représentant un poids social et économique incontournable (plus de 4 milliards d’euros). Dans ce contexte, la ministre a souhaité rencontrer la Confédération. Cette réunion a eu lieu le 25 novembre 2025 en présence notamment des deux co-présidents Jean Mitsialis et Gérard Peroddi, et d’un représentant de la DGAMPA.
La CML répondant au souhait même des Autorités de rassembler les cinq fédérations de la pêche en mer récréative et de la plaisance sous une même bannière pour devenir le principal interlocuteur reconnu pour représenter l’ensemble des plaisanciers et des pêcheurs récréatifs en mer, le rôle éducatif, social et environnemental majeur joué par plusieurs centaines de ses associations sur l’ensemble du littoral a été mis en avant. Elles sont de plus le reflet concret d’une présence et d’une expérience de terrain sans équivalent.
La position de la CML comme partenaire responsable et structuré pour accompagner l’État dans la mise en œuvre d’une politique maritime éclairée, durable et socialement juste, a été particulièrement souligné.
Plusieurs thèmes de préoccupation ont pu être évoqués, comme la présence ou la consultation systématique de la CML dans les décisions nationales, régionales et locales concernant directement ou indirectement, la mer, les ressources et les littoraux ; de même a été abordé le cumul des contraintes pour les pêcheurs récréatifs sans reconnaissance suffisante ni compensation de leurs efforts pour préserver de façon responsable la ressource et l’environnement depuis de longues années.
Concernant la mise en place de la déclaration des pêcheurs et des captures des espèces sensibles en janvier 2026, tout en étant une démarche responsable qui devrait permettre de mieux estimer notre importance comme la part relative des prélèvements de la pêche récréative sur la ressource, plusieurs questions sur la façon de procéder et leur influence sur son acceptabilité ont été soulevées.
Bien entendu, le cas des différentes espèces sensibles pour nous tous (bar, lieu jaune, maquereau, thon…) a été évoqué dans le contexte de la position défendue par la France lors de la réunion sur les TAC et quotas de début décembre au niveau européen. Sachant que la part prélevée par la pêche récréative sur la ressource reste très modeste, cette dernière ne saurait être la variable d’ajustement de décisions prises dans d’autres contextes. Enfin, d’autres questions concernant les ports (ZMEL), la taxe TAEMUP, les parcs marins et éoliens, les zones de protection forte, les interdictions sur les pompes à ver, la demande d’un moratoire de 10 ans sur le plomb etc. ont été mises en avant.
La ministre a fait part de son appréciation du rôle joué par la CML et de ses fédérations qui reflètent les diverses facettes de nos activités de pêche récréatives et de la plaisance, y compris par le réseau structuré qu’elle constitue sur le terrain et le rôle joué par ses associations dans leur action éducative, sociale et environnementale. Elle s’est engagée à approfondir chacune de nos revendications, y compris à court terme en termes de compensation des efforts entrepris.
La Confédération Mer et Liberté


